Tragédie à Fès : 22 victimes dans l’effondrement de deux immeubles, un bilan provisoire alarmant

Tragédie à Fès : la nuit du 9 au 10 décembre a été marquée par un événement catastrophique dans la zone Bensouda du quartier Al Massira, où deux immeubles mitoyens se sont effondrés, causant un bilan humain lourd. Selon le dernier bilan provisoire, au moins 22 personnes ont perdu la vie et 16 autres ont été blessées. Ce drame, survenu peu après 23 heures, représente l’une des pires catastrophes urbaines récentes au Maroc, bouleversant la vie d’un quartier censé être une zone de relogement moderne. Sous les décombres, des familles entières ont été ensevelies, notamment dans un des bâtiments qui accueillait une fête d’“aqiqa”, une tradition marocaine célébrant la naissance d’un enfant.

Les circonstances exactes de cet accident restent à éclaircir. Les autorités judiciaires ont aussitôt ordonné l’ouverture d’une enquête pour cerner les raisons précises de cet effondrement. Cependant, les témoignages des riverains et des experts soulignent des pratiques constructives douteuses, marquées par une construction anarchique et une violation manifeste des normes, notamment avec l’édification illégale de niveaux supplémentaires dépassant les deux étages autorisés dans ce secteur.

  • ⚠️ 22 victimes dont des femmes et enfants.
  • 🚑 16 blessés pris en charge par les secours.
  • 🏚️ Effondrement de deux immeubles de quatre étages dans une zone interdite à de telles constructions.
  • 👷 Enquête judiciaire ouverte par le parquet de Fès.
  • 🏥 Les blessés ont été évacués vers le Centre Hospitalier Universitaire local.

Les causes probables de l’effondrement des immeubles à Fès

Dans les heures qui ont suivi cette tragédie, la question centrale a été : pourquoi deux immeubles entiers se sont-ils écroulés dans un quartier récent et supposément sécurisé ? Plusieurs éléments convergent pour indiquer un manquement grave aux règles d’urbanisme et de construction.

Premièrement, selon des résidents et des observateurs, l’apparente construction anarchique dans le quartier Al Massira est un facteur crucial. Ce territoire a été aménagé dans le cadre d’un programme de relogement lancé en 2007, destiné à accueillir des familles issues des bidonvilles de Laâzim. Pourtant, après la remise des terrains, chaque propriétaire a, selon un riverain, construit “à sa guise” sans respecter les restrictions réglementaires, notamment en superposant illégalement des étages supplémentaires.

Ces pratiques non contrôlées sont dénoncées par la population locale, qui s’inquiète de la multiplication des bâtiments à risque dans la zone. Selon un habitant, les étages supérieurs des deux immeubles effondrés étaient manifestement illégaux. Ce constat soulève des questions sur l’efficacité des mécanismes de contrôle et de prévention des autorités publiques.

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En mai 2025, un précédent dramatique avait déjà eu lieu à Fès, où un immeuble figurant sur la liste des bâtiments menaçant de s’effondrer s’était écroulé, faisant neuf morts, malgré l’émission d’un ordre d’évacuation. Ce drame souligne l’urgence de renforcer la surveillance des constructions à risques dans les grandes villes marocaines.

Les normes ignorées dans les constructions

Officiellement, la réglementation limitait la hauteur des immeubles dans ce secteur à deux étages seulement. Pourtant, les bâtisseurs ont érigé des immeubles de quatre étages, créant une surcharge structurelle. Ce non-respect des normes peut entraîner une instabilité des fondations, déjà fragile dans certaines zones urbaines récentes.

Les risques liés à une construction sans plan sérieux peuvent se traduire mécaniquement par un affaiblissement du bâti sous la pression du poids supplémentaire. Cette réalité technique est corroborée par plusieurs experts interrogés, qui alertent régulièrement sur les dangers d’une telle anarchie bâtie en l’absence d’une discipline stricte.

La responsabilité des autorités en matière d’urbanisme est également questionnée, notamment concernant la délivrance des permis de construire et la surveillance des chantiers. Pour les habitants, la tragédie confirme un défaut de contrôle dramatique à Fès, et conditionne fortement la prévention des futurs drames urbains.

Les opérations d’urgence et de secours après l’effondrement

La nuit même de la catastrophe, les services d’urgence se sont mobilisés dans des conditions difficiles pour extraire les victimes des décombres. Grâce à une mobilisation rapide, les équipes de secours, composées de la Protection civile, des pompiers et de bénévoles locaux, ont mené des opérations intensives afin de retrouver les survivants.

Ces efforts coordonnés, bien que confrontés à des contraintes logistiques majeures, ont permis l’évacuation rapide de seize blessés vers le Centre Hospitalier Universitaire de Fès, où un dispositif spécial de prise en charge a été mis en place.

Parmi les victimes, on compte un nombre important de femmes et d’enfants, ce qui rend cette catastrophe d’autant plus tragique. Le second immeuble était en effet occupé par huit familles lors d’une célébration traditionnelle, ce qui explique aussi l’affluence de personnes au moment de l’accident.

L’ampleur des dégâts et la gravité des blessures ont immédiatement suscité une solidarité forte dans la région. Plusieurs organisations y compris sur le plan national ont demandé un renforcement des moyens d’intervention face à ce genre de catastrophe urbaine, notamment dans les zones où les constructions peuvent présenter des risques.

Coordination des secours et impacts humains

Les équipes de secours ont travaillé sans relâche au moins jusqu’en milieu d’après-midi du lendemain, moment où le commandant régional de la Protection civile Abdelaziz Makhmakh a confirmé la fin des recherches pour les survivants. La priorité a été donnée à la gestion médicale des blessés et à la sécurisation du site pour éviter tout nouvel effondrement.

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La gestion des pleurs, du choc et des pertes a aussi mobilisé psychologues et équipes de soutien humanitaire, car les familles sinistrées ont été profondément marquées par la disparition brutale de leurs proches.

L’importance des opérations et le caractère d’urgence des interventions ont été soulignés dans plusieurs médias, au même titre que le profond impact social au sein des communautés locales. Ces dégâts humains ont été aggravés par des tensions accrues sur la confiance envers les dispositifs institutionnels chargés de la prévention des risques urbains.

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Les enjeux urbanistiques et législatifs soulignés par la catastrophe de Fès

L’effondrement des deux immeubles à Fès remet en lumière les limites flagrantes de la gestion urbaine dans certaines métropoles marocaines. Cette tragédie souligne des dysfonctionnements dans la planification, le contrôle et la régulation des constructions, qui se traduisent trop souvent par des situations à haut risque pour la population.

La tension entre des besoins croissants en logements et la pression sur les autorités pour accélérer les programmes de relogement crée un contexte propice à la construction anarchique. Ce phénomène engendre des immeubles bâtis sans une expertise suffisante, au mépris des règles de sécurité. Le cas de Fès rappelle la nécessité impérieuse d’une réforme des mécanismes de contrôle et d’application des normes de construction.

Des voix s’élèvent pour demander une refonte complète des politiques d’urbanisme et un renforcement des sanctions contre les constructions illégales, afin d’éviter que des drames comme celui-ci ne se répètent. Plusieurs acteurs de la société civile réclament aussi une plus grande transparence et un engagement renforcé des autorités locales.

Les perspectives d’amélioration pour la sécurité en milieu urbain

Pour tenir compte de l’expérience douloureuse de Fès, il est essentiel d’instaurer une politique volontariste sur la sécurité des constructions, comprenant :

  • 🏗️ Des contrôles rigoureux et réguliers des bâtiments existants et en construction.
  • 📋 La mise en place de sanctions effectives contre les constructeurs non conformes.
  • 👷‍♂️ La formation des maîtres d’ouvrage et des professionnels du bâtiment aux normes internationales.
  • 🏢 La réhabilitation obligatoire des bâtiments signalés comme dangereux, accompagnée d’un soutien aux habitants.
  • 🤝 L’implication active des riverains et des associations dans la surveillance locale.

Le gouvernement marocain pourrait également s’inspirer d’expériences similaires à l’étranger pour renforcer sa stratégie. Par exemple, en intégrant des démarches participatives autour du logement social et en développant des outils numériques pour le contrôle en temps réel des chantiers.

L’absence de tels dispositifs a largement contribué au drame de décembre, dévoilant une urgence à agir sur ces questions vitales pour préserver des vies humaines.

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Bilan comparatif et perspectives suite à cette tragédie urbaine

Fès n’est pas isolée face à ce type de sinistre : le Maroc a connu plusieurs incidents similaires au cours des dernières années, démontrant une vulnérabilité récurrente dans la gestion du bâti. En 2014, un effondrement à Casablanca avait fait 23 morts ; en mai dernier à Fès, neuf personnes sont décédées dans une situation de risques connus.

À travers ces exemples, il apparaît que le pays fait face à un véritable défi en matière de sécurité des bâtiments, particulièrement dans les quartiers nouvellement urbanisés ou en transformation. Cela pose la question de la durabilité des constructions et du respect des normes par tous les acteurs concernés.

📅 Année📍 Lieu⚠️ Description👥 Victimes🔎 Particularité
2025Fès, quartier Al MassiraEffondrement de deux immeubles de quatre étages22 morts, 16 blessésConstruction illégale au-delà des normes
2025Fès, autre quartierEffondrement d’un immeuble signalé comme dangereux9 mortsBâtiment sous ordre d’évacuation
2014CasablancaEffondrement de trois immeubles23 mortsPlus grand bilan récent au Maroc
2024Fès, vieille villeEffondrement d’une maison5 mortsZone fragile et ancien bâti

Pour prévenir ces catastrophes, le Maroc devra engager des actions fortes sur la rénovation urbaine et la conformité, mobilisant tous les acteurs depuis les pouvoirs publics jusqu’aux citoyens. La mobilisation de la société civile, le respect des normes et le soutien en urgence aux victimes constituent des leviers essentiels pour éviter le renouvellement de tels drames.

Enfin, ce triste événement fait écho à d’autres situations d’urgence et mis en danger de la vie de citoyens, comme les intoxications au monoxyde de carbone survenues récemment en France ou encore des risques liés à des glissements de terrain menaçant des immeubles, vidéos et articles d’actualité donnant souvent un aperçu des conséquences dramatiques quand les normes de sécurité ne sont pas respectées (intoxications au monoxyde de carbone, glissement de terrain dangereux).

En bref : points clés de la tragédie et ses conséquences

  • 🏚️ Effondrement de deux immeubles de quatre étages dans un quartier non autorisé à plus de deux étages.
  • ⚰️ 22 victimes confirmées, incluant des femmes et des enfants, et 16 blessés.
  • 🚨 Mobilisation urgente et massive des services de secours, avec évacuation vers l’hôpital de Fès.
  • 🔍 Enquête judiciaire ouverte : piste de la construction illégale et anarchique.
  • 🏗️ Nécessité impérative d’un renforcement régulier des contrôles urbanistiques et sécuritaires.
  • 📊 Comparaison avec d’autres incidents similaires sur le territoire national, confirmant un motif récurrent.

Quels sont les facteurs principaux à l’origine de l’effondrement ?

Les principales causes pointées sont la construction illégale de niveaux supplémentaires au-delà des deux étages autorisés dans ce quartier, ainsi que l’absence de contrôle rigoureux sur les chantiers.

Comment les secours ont-ils géré la situation ?

Les équipes de la Protection civile ont rapidement organisé des opérations de recherche et d’évacuation, mobilisant des moyens importants pour extraire les victimes et soigner les blessés au Centre Hospitalier Universitaire de Fès.

Y a-t-il eu des précédents similaires à Fès ?

Oui, en mai 2025 un autre effondrement à Fès avait causé 9 morts, et en 2024, une maison s’était écroulée dans la vieille ville faisant 5 victimes. Ces incidents doivent alerter sur la dangerosité des constructions non conformes.

Quelles mesures sont envisagées pour prévenir d’autres drames ?

Il est vital de renforcer les contrôles urbanistiques, d’appliquer des sanctions sévères aux non-respectueux des normes, d’associer les citoyens à la surveillance locale et de réhabiliter les bâtiments dangereux.

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